A tous les fans de revenge movie et de films asiatiques, une nouvelle perle est sortie il y a quelques mois, directement en bluray/dvd. Son titre : the Villainess. Nous plongeant dans un univers violent et bourré d’émotion, ce film ira jusqu’à fasciner et laisser sans voix. Pourquoi faut-il le voir? Pourquoi se démarque-t-il des autres films du genre? A vous les apprentis justiciers, cette œuvre sud coréenne va vous scotcher…
Fiche Technique
Réalisé par Byeong-gil Jeong
Genre: Action, Drame, Romance
Film Sud-Coréen
Durée: 2h05 environ
Interdit aux moins de 12 ans
L’histoire
Depuis quelle est toute petite, Sook-Hee a été entrainée pour devenir une assassin sans pitié. Après la mort de son père et mentor, la voila capturée à la fin d’une de ses missions, puis enrôlée de force par les services secrets avec la promesse d’être libre au bout de 10 ans. Seulement, lorsqu’elle découvre un jour la vérité sur le meurtre de son père, Sook-Hee désormais mère de famille, doit tout faire pour protéger sa fille, tout en faisant sonner l’heure de la vengeance.
Quand Nikita croisait Kill Bill
The Villainess, surprise que beaucoup n’avaient pas vu venir parce que maintenant, ils sont méfiants. Le steelbook s’inspirant presque d’une oeuvre sombre de Dc Comics était plus alléchant. Comme nous savons tous, les sociétés de productions adorent réaliser ce genre de jaquette n’illustrant pas toujours le film réalisé. Pour une fois, le visuel de The Villainess correspond. Les premières minutes avec ce long plan séquence filmé du point de vue de notre protagoniste nous met déjà en appétit, nous plaçant un temps dans la peau de Sook-Hee. Lisible, pas d’envie de vomir, pas de vertiges, mais une très grosse poussée d’adrénaline. Avec ces premières minutes, nous ressentons la souffrance de notre héroïne souhaitant pas dessus tout avoir une vie normale.
Son idée de départ de combiner combats et cascades violentes à la The Raid ainsi que quelques séquences en vue à la troisième personne, The Villainess aurait pu se reposer sur ces acquis. Pourtant, grâce à ses flashbacks parsemés pendant le film afin de nous aider à mieux cerner la nature de cette envie de vengeance, The Villainess, tout en décidant en milieu de film de nous plonger en plein drame romantique, va au-delà du simple revenge movie. Développant ses personnages principaux, The Villainess gagne en qualité scénaristique, prouvant que l’action, c’est bien, mais on a besoin de souffler, tout comme notre héroïne. Psychologique, The Villainess reprend le coté mental de Nikita, faisant ressentir toute la détresse d’une femme plongée dans les meurtres depuis son plus jeune âge.
A mesure où vous avancerez dans ce récit, vous saisirez la véritable tragédie qu’a été l’existence de cette jeune femme. Elle en a sévèrement bavée la Sook-Hee. Personne ne mérite une vie pareille. Et pourtant, malgré toute cette souffrance passée et présente, elle tient bon, tout en gagnant de par ses épreuves, un caractère fort, un endurcissement émotionnel et physique. Alors que la première heure déverse dans l’action rythmée, l’œuvre offre à son héroïne et au spectateur un petit moment de répit en milieu de film, nous plongeant dans une histoire d’amour aux moments faisant parfois très soap asiatique. J’ai beau avoir en horreur ce type de film/série, ça sent la mignonnerie, l’authenticité derrière ce léger coté théâtrale. Surtout, tout ça a un but.
A tous les cinéphiles ayant vus les plus grands films, The Villainess ressemble donc à un mélange entre Nikita de Luc Besson et Kill Bill. Ca, ça ne se néglige pas. Grace au jeu sincère et son charisme, Kim Ok-Bin Kim alias Sook-Hee gagne notre cœur. Aussi exceptionnelle dans les moments de drames que dans les scènes d’action, l’actrice surprend. L’intrigue, la mise en scène, les musiques, tout est géré, offrant même quelques rebondissements parfaitement orchestrés. Certaines choses, on ne les verra pas venir.
The Villainess, c’est surtout une héroïne forte et bad ass, des scènes d’action comportant des bagarres de dingue détaillées au millimètre près. Au menu : katana, mitraillette, gros flingues, castagnes à mains nues, courses poursuites à moto katana et flingue à la main, et explosions. Et la scène de fin en prime? Elle laisse sans voix.
Au final, The Villainess, une surprise de taille. Après Le dernier train pour Busan, je commence de plus en plus à apprécier les films Sud Coréens. Ils gèrent. Seul petit reproche à faire: quelques longueurs montrant que le film, il aurait pu durée un peu moins de 2heures. Qu’importe, le fun, il est là. De l’excellent revenge movie, un nouveau film montrant qu’une femme, ça peut être aussi bad ass voir plus qu’un homme. A tous les féministes, c’est cadeau!